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L'Entre

La gestion du vide en art est une question fondamentale. Les vides donneraient la dynamique à l’œuvre, son rythme, sa vitalité.


Dans le zen, qui est une spiritualité qui s’exprime au travers de pratiques artistiques, le vide est perçu comme l’espace lui-même, ce qui est toujours là et plus vaste que ce qui est, le lieu sans lieu d’où tout peut naître.


Les japonais appelle cet espace le Ma. Ils le distinguent de l'Aida, ou Entre, qui est l'espace vide qui relie les choses ou les êtres entre eux, comme par exemple l'espace de silence qui relie les participants à un même concert.


La psychologie de la gestalt quant à elle a montré également que la forme se détache toujours sur un fond dont elle ne peux être extraite car elle en est coextensive.

 

Comment montrer alors ce vide d’où les choses tirent leur possibilité d’être et leur dynamique ? Espace vide ou plein, l’espace relie et sépare. Mais il est, croit et déborde toujours l’espace du monde vécu qui se tient dans des limites minuscules.


Comment alors représenter avec les particularités de la photographie cette trouée vide et présente, l’espace qui permet le souffle entre les choses pour qu’elles puissent naître à l’existence ?

 

Le High key et les forts contrastes noir et blanc peuvent permettre à l’œil d’être attiré vers ce qui ne peut jamais être un blanc papier en photo, mais du moins une représentation imparfaite de l’inachevé, du trou, de la percée. Montrer non plus la chose mais l’espace entre les choses. Non plus la forme comme indice de l’objet existant, mais l’émergence de cette forme sur l’espace qui la permet.

 

Work in progress

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